Quelques chiffres inutiles : 1 mètre 73 ; 54 kilos ; 88 / 66 / 89 ; 36 ½
Sally est une belle jeune femme généreusement dotée de courbes attirantes. Plutôt grande, le ventre plat, les muscles discrètement dessinés aux bras et aux jambes, les poignets et les chevilles fines, les pieds petits et les mains menues aux ongles coupés courts. Ses épaules sont légèrement carrées, son cou gracile. Son menton, sa bouche, son nez, ses traits sont fins, tout en gardant un côté juvénile qui la fait passer pour plus jeune qu’elle n’est vraiment. Sa peau pâle exempt de boutons mais couverte de taches de rousseur presque invisibles est si blanche qu’on peu entrevoir le fin réseau de ses veines à travers. Ses lèvres, d’un rose pâle ravissant, s’ouvrent sur des dents blanches et bien alignées, un peu larges. Ses yeux en forme d’amande passent du vert émeraude au bleu du ciel un jour d’été selon l’éclairage et sont ourlés de longs cils noirs. Ses sourcils sont un peu trop épais et courts au goût de la jeune fille. Son front est couvert de mèches de cheveux indomptables, qui bouclent en une cascade brillante jusqu’au creux de ses omoplates. Ils sont roux ou bruns selon l’envie de Sally, qui en prend grand soin.
Bref, vous l’aurez compris, la jeune femme est attirante, et sait prendre soin d’elle-même. Mais plutôt que de regarder sa chevelure soyeuse, ses grands yeux timides, sa bouche rieuse, son décolleté plongeant ou ses longues jambes dénudées, méfiez vous du poignard qu’elle tient dans sa main.

En réréréécriture

I. Isabelle

Une naissance commence toujours par l’histoire d’une rencontre. En l’occurrence, celle des parents d’Isabelle eut lieu durant leur jeunesse. Ils se marièrent, eurent peut-être des enfants avant qu’Isabelle ne naisse. C’était en 469, alors que l’hiver faisait rage. C’était un des hivers les plus meurtriers depuis une dizaine d’années, et malheureusement, les parents d’Isabelle périrent tous deux, sûrement d’un coup de froid, peut être d’autre chose, laissant leur fille aux bras du froid et de la neige. Cependant, alors que le nourrisson s’éteignait doucement dans le manteau blanc de l’hiver, deux bras, ceux-ci chaud et musclé, se saisirent de l’enfant, et l’entourèrent en un geste protecteur.

II. Beth

Une enfance se fait, pour les plus chanceux, sous deux paires d’yeux attentifs et aimants. Celle de Beth se déroula ainsi, près de la chaleur du feu, à jouer avec les débris de métaux que son père, forgeron, ne cessait de semer derrière lui. Elle se retrouvait souvent dans l’atelier de son père alors qu’il travaillait, car sa mère passait ses journées aux lavoirs pour gagner quelques pièces en échange d’un tas de linge. Pourtant leurs conditions de vie étaient tout à fait acceptables, en sachant qu’ils venaient de quitter Izalia pour emménager à Balden. Mais les affaires ne tardèrent pas à mal tourner, et la mère de Beth finit par disparaître, enlevée par des gardes impériaux, sans raison apparente, alors que la petite n’avait que 3 ans. Son père la suivit de près, plus par chagrin que par la noyade qui l’avait emporté. L’enfant finit donc à la rue, sans aucun moyen pour survivre, venant à peine de fêter ses quatre ans.

III. Souris

Elle fut recueillit cette fois ci par William, un garçon d’à peine six ans, qui vivait avec d’autres enfants sous la férule de Guy, lui-même dépendant d’autres orphelins plus âgés. C’était un vrai réseau qui recueillait les enfants abandonnés, qui devaient se débrouiller pour récolter une maigre pitance. Son premier méfait fut de voler une pomme posée négligemment sur l’étal d’un marchant. Depuis ce jour, la pomme est son aliment préféré. Souris fut baptisée après sa petite taille et sa facilité à se faufiler entre les passants pressés, et son don pour les délester de leurs bourses trop lourdes accrochées trop lâchement à leur ceinture. Il ne lui fut cependant pas utile lorsqu’elle fut retrouvée, à un peu plus de sept ans, en train de déguster des gaufres tout en accrochant une nouvelle bourse à sa ceinture, par deux gardes du corps d’une famille noble, les Castio. Et, à son plus grand étonnement, elle ne fut pas envoyée vers la rivière pour être noyée, mais se retrouva en face d’un bel homme d’un peu plus d’une vingtaine d’années, qui serai dorénavant la personne la plus importante dans sa vie. Mais ça, elle ne s’en doutait pas.

IV. Sally

Ainsi, la jeune fille fut présentée à Cristian Felice, son maître. La première chose qu’il demanda fut son nom, mais devant l’étrangeté de ce dernier, il du en changer. Ainsi, Sally faillit s’appeler Simon, avant qu’elle n’enlève son déguisement de garçon, bien plus pratique pour passer inaperçu dans les rues, et réclame un nom de fille. Ainsi commença la vie d’assassin de Sally, qui étudiait d’arrache pied avec Cristian, l’assassin lié à la famille Castio, pour le remplacer un jour. C’était une bonne élève, pas toujours très douée, mais aussi têtue qu’une mule, ne s’arrêtant que quand elle était satisfaite du résultat, et lui un bon professeur, patient et attentionné. Ces années furent dures, autant physiquement que psychologiquement, mais Sally finit par surmonter l’épreuve de milieu d’étude avec brio, avec un peu d’avance sur ses camarades, car elle n’avait que 14 ans et 10 mois. Cristian lui apprit tout ce qu’elle sait aujourd’hui, et devint comme un troisième père pour Sally qui pouvait enfin se reposer sur quelqu’un sans que cette personne disparaisse aussitôt de sa vie. Cependant, bien qu’il resta avec elle plus longtemps que les autres, lui aussi finit par disparaître, après plus de trois ans d’apprentissage réel, alors qu’elle avait 18 ans. Sa mort coïncida avec la déchéance de la famille Castio qui tomba dans l’oubli et la pauvreté. Elle passa sa dernière année d’apprentissage avec un vieil assassin qui la considérait avec mépris et ne lui apprenant presque rien, tout en la traitant comme une servante. Elle ne se laissait pas marcher sur les pieds et n’obéissait pas beaucoup, sauf quand il menaçait de se séparer d’elle, car devenir un assassin accompli était la seule chose qu’il lui restait. Elle finit par être diplômée, puis quitta ses appartements à la guilde pour s’installer à Dyonne. Elle y trouva une chambre qu’elle louait contre une bouchée de pain et quelques soirées de babysitting chez une femme très sympathique qui l’avait prise en pitié en la voyant perdue dans la ville. Elle lui plut beaucoup, parce qu’elle était sincère et savait poser des questions qui ne la poussait pas à mentir. Elle trouva un travail comme actrice dans une troupe semi itinérante, ce qui était parfait pour elle qui devait souvent faire des aller retour entre les villes pour son autre travail.